Qu'est-ce que le bruit industriel ?
Le bruit industriel est défini comme le bruit émis dans l’environnement par les usines ou installations industrielles. Pour ce type de bruit, les mesures doivent être effectuées conformément aux exigences relatives à la réalisation de mesures d’émission sonore.
Quels sont les principaux indicateurs ?
Pour le bruit industriel, la réglementation locale en Pologne exige la détermination des indicateurs de bruit LAeqD et LAeqN. Les indicateurs peuvent être déterminés par mesures ou, alternativement, par calculs. Comme pour d’autres mesures normatives, les résultats doivent être rapportés avec une incertitude élargie pour un intervalle de confiance de 95 %. De plus, le règlement impose une autre condition liée à l’incertitude. Pour obtenir des résultats de mesure corrects, la valeur de l’intervalle d’incertitude élargi doit être inférieure ou égale à 2,7 dB.
Quand les mesures périodiques du bruit ambiant s’appliquent-elles ?
Des mesures périodiques du bruit doivent être effectuées pour les établissements dans lesquels sont exploités des installations ou des équipements bruyants. De plus, ces installations doivent disposer d’un permis pour émettre du bruit dans l’environnement ou d’une décision sur les niveaux de bruit autorisés. Un permis intégré est requis pour les installations.
À quelle fréquence et avec quels équipements les mesures de bruit industriel doivent-elles être effectuées ?
Selon la réglementation locale, les mesures doivent être effectuées une fois tous les deux ans, au moment où les sources émettent du bruit. Il est suggéré de choisir le moment le plus défavorable en termes de bruit généré. La mesure doit être effectuée avec un sonomètre de classe 1. Le calibreur acoustique destiné à calibrer le trajet de mesure doit également être de classe 1. Ces instruments doivent être calibrés et disposer d’un certificat d’étalonnage délivré au plus tard 24 mois avant la mesure. Il convient également de noter que les microphones de mesure doivent être équipés de protections anti-vent, quelles que soient les conditions du moment. De plus, les instruments de mesure continue devraient avoir la capacité d’enregistrer l’évolution des changements au fil du temps, de transférer ces données vers un ordinateur ou d’effectuer une analyse statistique du signal.
Quelles sont les exigences liées aux conditions météorologiques ?
Il est crucial de déterminer les conditions météorologiques à l’altitude où sont installés les équipements de mesure. Les conditions météorologiques doivent garantir le bon fonctionnement de l’équipement de mesure. Les conditions limites définies par le règlement sont les suivantes : température de -10 °C à 50 °C, humidité de 25 % à 90 %, vitesse moyenne du vent jusqu’à 5 m/s et pression atmosphérique comprise entre 900 et 1 100 hPa. . Les mesures effectuées dans des conditions dépassant les conditions limites doivent être clairement indiquées dans le rapport de mesure.
Où effectuer les points de mesure ?
La réglementation locale suggère qu’une analyse appropriée soit effectuée avant de réaliser les points de mesure. L’analyse doit inclure les sources de bruit et les propriétés absorbantes et réfléchissantes de la zone, y compris l’aménagement. Les points doivent être positionnés de manière à ce que les résultats de mesure caractérisent au mieux la source de bruit. De plus, les points de mesure doivent répondre aux conditions suivantes : pour les zones bâties, les points doivent se trouver à la hauteur des bâtiments à une distance de 0,5 à 2 m de la façade. L’emplacement le plus légitime du point de mesure est de la façade exposé au bruit. S’il n’est pas possible de placer le microphone à la lumière de la fenêtre, il doit être placé à une hauteur de 4 m avec une tolérance de +/- 0,2 m. Des points peuvent également être placés dans les zones entourant les bâtiments à une hauteur de 4 m.
Quelles procédures de mesure la réglementation définit-elle pour le bruit industriel ?
Il existe deux procédures de mesure. La première est l’enregistrement continu du bruit à l’heure de référence. La deuxième méthode est l’enregistrement d’échantillons de bruit à un instant de référence, appelée méthode d’échantillonnage. Lors des mesures, il convient d’utiliser la caractéristique de fréquence A et la constante de temps Fast. Pour décider quelle méthode choisir, il est nécessaire de prendre en compte les caractéristiques de la source de bruit et du bruit de fond.
Qu’est-ce que le bruit de fond ?
Le bruit de fond désigne tous les sons qui se produisent à un point de mesure donné mais qui ne proviennent pas de la source bruyante – l’installation ou l’équipement étudié. La mesure du bruit de fond doit être effectuée aux mêmes points de mesure que la mesure du bruit, mais lorsque les sources bruyantes sont éteintes. S’il n’est pas possible d’éteindre la source de bruit, il est possible d’effectuer la mesure de fond à un autre endroit, mais il doit s’agir d’un endroit analogue et bien caractérisé par l’endroit où doit se trouver le point de mesure. Il est nécessaire d’effectuer ces mesures le même jour, à la même heure et dans des conditions météorologiques similaires.
Qu’est-ce que la mesure continue du bruit ?
Les mesures continues du bruit sont effectuées dans deux cas particuliers : lorsqu’il n’est pas possible de mesurer le niveau d’émissions sonores de chaque source dans l’environnement, ou lorsqu’il n’est pas possible de déterminer les périodes pendant lesquelles les émissions sont les plus élevées. Les mesures sont effectuées en continu, puis le bruit est supprimé. Il est nécessaire de prendre des mesures du bruit de fond et de corriger le résultat. En dernier recours, si le bruit de fond ne peut être mesuré, il peut être déterminé par analyse statistique du signal. Vous trouverez ci-dessous la formule selon laquelle le niveau sonore émis dans l’environnement doit être déterminé :
dans lequel:
LAeqzm – valeur du niveau de bruit mesuré, dB,
LAt – niveau de bruit de fond, dB
La formule ci-dessus doit être utilisée à deux moments de la journée : le jour de 6h00 à 22h00 et la nuit de 22h00 à 6h00.
Sur quoi est basée la méthode d’échantillonnage ?
La méthode d’échantillonnage est proposée lorsque la source émet un son varié avec un niveau fixe dans l’environnement. Il est conseillé d’utiliser la méthode d’échantillonnage lorsqu’il est difficile de mesurer le bruit de fond et qu’il existe des perturbations aléatoires.
Les mesures peuvent être effectuées pour chaque source séparément si d’autres sources de bruit peuvent être désactivées pour la mesure.
Comment déterminer le temps de mesure dans la méthode d'échantillonnage ?
Selon la réglementation locale, le temps doit être de 60 secondes pour un bruit dont les fluctuations de niveau ne dépassent pas 5 dB. Par ailleurs, le temps doit être de 10 secondes dans les situations où il existe des phénomènes périodiques avec des niveaux de bruit plus élevés et où il n’est pas possible d’effectuer une mesure sur 60 secondes. Le temps de mesure peut également être égal à la durée du phénomène ou à un multiple de celle-ci dans les situations où le bruit source est périodique. La dernière règle concerne les mesures de niveaux sonores variables, auquel cas les mesures doivent être effectuées pendant plus de 5 minutes.
Comment déterminer le nombre de mesures dans la méthode d'échantillonnage ?
Le règlement a adopté l’imposition du nombre de mesures à effectuer. Pour déterminer le nombre de ces mesures, il faut calculer la différence entre les valeurs de bruit mesurées les plus élevées et les plus basses pour un échantillon. Ce nombre peut aller de trois mesures pour un écart entre 0 et 1 dB, jusqu’à sept mesures pour un écart entre 2,5 dB et 3 dB. Pour une différence supérieure à 3 dB, il faut augmenter la durée de mesure de l’échantillon.
Comment déterminer le niveau sonore moyen ?
Enfin, à partir des mesures obtenues par la méthode d’échantillonnage, il convient de déterminer le niveau sonore moyen pour chaque intervalle de temps ou pour chaque source de bruit. La formule suivante doit être utilisée :
dans laquelle :
n – le nombre d’échantillons dans la série de mesures,
LAk – le niveau sonore mesuré en dB.
Comment obtenir le niveau d’émission sonore industrielle ?
L’aboutissement final des mesures de bruit industriel est l’obtention du niveau d’émission sonore. Pour calculer ce niveau, on utilise la formule suivante :
dans laquelle :
LAsr – niveau sonore moyen pour un intervalle de temps ou niveau sonore moyen pour une source donnée, en dB,
LAt – niveau sonore de fond moyen, en dB.
Ici, il convient de rappeler la condition liée à la distance entre le bruit et le bruit de fond. Si cet écart est inférieur à 3 dB alors il est nécessaire de déterminer le niveau sonore à l’aide de méthodes de calcul.
Le niveau d’émission est le point de départ pour déterminer le niveau de bruit équivalent A pour le temps de référence T au point de mesure. La formule suivante doit être adoptée ici :
dans laquelle :
m – le nombre d’intervalles de temps ou le nombre de sources mesurées,
LAekj – Niveau LAek pour le jème intervalle de temps ou pour la jème source,
tj – la durée du j-ième intervalle de temps ou la durée de fonctionnement de la source,
T – temps de référence, en secondes.
Comment obtenir le niveau d’émission sonore dans l’environnement ?
Un exemple de source de bruit peut être le bruit généré par les installations sur les bâtiments, c’est-à-dire, par exemple, le bruit d’un refroidisseur sur le toit d’un bâtiment. Dans ce cas, le spectre des mesures prises doit être analysé. Il convient également de prêter attention au caractère tonal du bruit. De tels contrôles peuvent être effectués conformément à la norme ISO/TS 20065:2022 « Acoustique – Méthode objective d’évaluation de l’audibilité des tonalités dans le bruit – Méthode d’ingénierie » et à la norme ISO 1996-2:2017, qui permettent de se rapprocher de la gêne réelle causée par le bruit.
Et si le bruit industriel est impulsif ?
Si le bruit industriel est émis dans l’environnement sous forme de bruit impulsif, il convient de l’étudier conformément à la procédure décrite dans la norme ISO 10843 « Acoustique – Méthodes de description et de mesure d’impulsions uniques ou de séries d’impulsions ». Cette norme impose également des méthodologies de mesure appropriées liées au caractéristiques du bruit impulsif.
